1930
Les 5 Amilcar victorieuses ou aux places d’honneur en catégorie dans les courses d’endurance décrites ci-dessus sont des Amilcar 6 cylindres d’origine : CO, MCO et C6 achetées à Monsieur Sée, Administrateur d’Amilcar provenant du Service de Compétition de l’usine. Sur certaines, j’ai adapté un 4 cylindres à soupapes latérales de 1100 cc. C’est ainsi qu’avec mes meilleurs amis s’est formée une « équipe » de l’Ours Martin-Amilcar et j’engageais selon les compétitions deux ou trois véhicules. J’ai participé 3 fois aux 24 heures du Mans, 2 fois à Spa et 5 fois le Bol d’Or, les 6 heures des Routes Pavées ainsi qu’au Grand Prix de l’A.C.F et l’UMF entre 1930 et 1952 sur Amilcar, Fiat et Simca, et nous avons presque toujours obtenu une place d’honneur.
1930 IXème meeting des 6 heures des Routes Pavées le 14 septembre
Départ à 10 h du matin dans une mare de boue. – Victoire au général de A. Joly (538) km avec sa Bugatti 1500 cc. Amilcar n° 54 C.A. Martin 3ème de catégorie, 418 km.
1930 les 24 heures du Bol d’Or
Un seul pilote pendant 24 heures sous une pluie torrentielle. C.A. Martin, sur l’Amilcar Spécial Martin n°100, termine 1er de catégorie Course et 3ème au général à 80 km/h de moyenne sur le Circuit de l’Ermitage à Saint-Germain en Laye.
1930 et 1950 Gaston Mottet
Mécanicien hors pair, Gaston Mottet avait piloté une SARA (Société d’Automobiles à Refroidissement par Air) 5 fois aux 24 Heures du Mans. Il s’était associé avec mon Père pour piloter l’une des Amilcar Martin C6/4 au Bol d’Or 1930. Ils s’associèrent à nouveau et améliorèrent une C6/4 pour courir le Bol d’Or de 1950 sous le nom de Marmotte (contraction de Martin et Mottet. Il avait, dès 1925, la spécialité d’entretenir les voitures en les restaurant en totalité. Sa méthode était de refaire à neuf les éléments complets, l’un après l’autre, le train avant, le moteur, la boîte de vitesses, la transmission et ainsi de suite pour un prix très étudié, défiant toute concurrence.
1930
Dans cette période de crise économique mondiale, Monsieur Sée, Administrateur d’Amilcar, mit en production la très belle 8 cylindres qui devait épater l’Amérique, soi-disant, et lui vend le Service Compétition comprenant les 6 cylindres de coursesCO, MCO et C6. Ces voitures de course étaient toutes des biplaces et monoplaces, mais elles n’avaient pas toutes leur moteur sur leur châssis. Cet atelier en charpente de bois est représenté dans le livre Amilcar de Gilles Fournier, Edition Rétroviseur. La transaction comprenait aussi un stock très important de pièces neuves (essieux, ponts, groupes moteur, boîte de vitesses, freins et tambours, ailes, pare-chocs, calandres) des éléments de carrosserie (capots, marche-pieds, calandres, coffres, ….) de
6 cylindres, M3–M4–C5 et 8 cylindres. Les Amilcar 4 cylindres de Tourisme se vendaient encore et Monsieur Sée lui suggéra d’équiper quelques 6 cylindres de courses d’usine avec des 4 cylindres du CGSS. Afin d’obtenir les places d’honneur aux prestigieuses courses d’endurance telles que les 24 heures du Mans, du Bol d’Or et de Spa, il fallait des moteurs d’une cylindrée de moins de 1000 cc ou 1100 cc sans compresseur. Ces moteurs d’Amilcar n’étaient ni à soupapes culbutées, ni à arbres à cames en tête, mais à soupapes latérales. Amélioré par ses soins, en 1932 aux 24 heures du Mans, il parcourut 2043 km à 85 km/h de moyenne, en 1934 2.094 km à 87 km/h de moyenne à SPA Francorchamps 2094 km et 1723 km aux 24 heures du Bol d’Or. Conduites par lui-même et des amis pilotes plus ou moins confirmés, elles obtinrent toutes les places d’honneur dont la liste non exhaustive se trouve ci-dessus.
1931 course de vitesse de 6 heures du meeting des routes pavées
Le 12 septembre, Amilcar n°56, 538 km, 3ème des 1100 cc, Stand 38. Les spectateurs sortaient et montaient sur les tables des estaminets de la largeur des trottoirs pour mieux voir les concurrents au risque que l’un d’eux entraîne une table avec les spectateurs. Un concurrent glissant sur les pavés du Nord dans un virage s’était retrouvé dans une mare. A chaque passage, on voyait les phares allumés de la voiture sous l’eau de la mare.
1931 Xème Bol d’Or
Le 25 mai sous la pluie, il termine 1er de catégorie Course sur l’Amilcar n°103 et 2ème au classement général en ayant parcouru 1726 km.
1931 Ellievel (Jean de Sevin)
Acteur de cinéma ayant joué dans Le Train des Suicidés, drame d’ E.T. Gréville, Réalisateur, avec Pédro Elviro. Enfermés dans un train, des candidats au suicide attendent avec angoisse la mort que leur a promise un escroc. Il était très grand (près de 2 mètres) et amateur de compétitions et de mécanique. Il passait des journées entières au Garage et le soir, il allait s’installer au café d’en face, prenait sa machine à écrire portable, tapait un courrier, le postait pour dire tout ce qu’il n’avait pas eu le temps de dire à mon père dans la journée !